Enfin un week-end long. Trois grandes belles journées vacantes pour oublier les tracas de boulot, jusqu'à mardi 9 h. Bonheur des bonheurs : le cyber-espace diffuse en ce moment "Baby Blue" de Martina Topley-Bird - toujours de la bonne musique, ici.
Complètement happée par le roman de Manuel Rivas. Je me demande pourquoi l'éditeur (Gallimard) n'a pas conservé le titre original : Los libros arden mal = Les livres brûlent mal, non ?
Je viens d'interrompre ma lecture (pour ne pas terminer trop vite) juste avant la page 100, après avoir lu ceci :
"Le mutisme des choses, pensa-t-il. Les choses se taisaient et parlaient. C'était, pour ainsi dire, une pensée fort simple, mais qu'il n'était cependant pas facile d'atteindre. Une pensée qui se trouvait là, telle une bouée immergée, et il fallait s'y accrocher à tout prix.
Il y avait l'éloquence des choses et le mutisme des choses. Oui, il y avait ces deux perceptions qui pouvaient tout à fait caractériser un poème ou un tableau. L'une, l'éloquence des choses. Capter l'éloquence des choses, leur aura expansive, leur désir de dire, et le traduire en langage de la lumière ou des sons. L'autre, le mutisme des choses. Leur façon de se cacher. De s'absenter, de se vider. De se perdre. Refléter ou raconter, c'était une autre émotion. Le premier art procurait une émotion frontale. Le second vibrait au niveau des lombaires.
Un instant. Et, dans le mutisme des choses, on pouvait aussi distinguer deux sortes de silences. Le silence amical, qui nous accompagne, où les mots peuvent se distraire, et l'autre silence. Celui qui fait peur. Rosalia de Castro baptisa ce silence le "silence muet", expliqua Huici."
Juste une petite course à faire à toute allure, et je reprends mon livre. Tout y est, je ne demande rien d'autre. J'y consacrerai sans doute un billet plus long (peut-être une critique pour Babelio).
les peuples non contactés vous saluent
Il y a 6 heures
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