Que faire un dimanche 2 novembre quand il pleut ? Eh bien, se souvenir que le 2 novembre, c'est le Jour des Morts. Voilà un post qui commence bien, me direz-vous ! Désespoir, mélancolie lugubre et tous les trucs trucs dans le genre... Mais non ! C'est le jour idéal pour plonger dans un livre pas triste du tout : Le livre des vanités d'Elisabeth Quin (éditions du Regard, octobre 2008). Un très beau livre à l'iconographie riche (bravo Isabelle d'Hauteville) et à la mise en page tonique, qui nous accueille en habits ironiques de noir et d'argent.
Plus de 350 pages de crânes en tous genres, une figure emblématique de l'absence-présence présentée à travers le temps et l'espace, avec un focus particulier sur les diverses interprétations des Vanités par les artistes contemporains : "Papas" d'Alain Séchas, crânes sculptés dans une pomme, une pastèque ou de la mortadelle, crâne serti de diamants de Damien Hirst, mais aussi bijoux, boutons de manchettes, crânes mexicains en sucre, etc...
Et des paroles d'écrivains, de collectionneurs, d'artistes, comme Miquel Barcelo : "Mes crânes sont des planètes qui ont beaucoup roulé leur bosse. Mais j'y vois aussi des pelotes de laine, la pelote du destin qui se termine abruptement. Le crâne dans mes tableaux s'apparente aussi à une coquille vide, une orange pelée, une grenade explosée, une conque, un objet dé-hiérarchisé, démocratique." Ou Pierre Skira, peintre et historien d'art : "Je peins des instruments de musique, des livres, des crânes. Si j'ai un souci d'exécution ou de composition, j'introduis un crâne et les choses trouvent miraculeusement leur centre de gravité."
En ce Jour des Morts, on pourra aussi rendre visite au ravissant petit cimetière de Chartrier-Ferrière, en basse Corrèze, à la limite des régions Limousin, Aquitaine et Midi-pyrénées.
Enfin, comme la campagne est magnifique en ce moment (pluie ou pas), aujourd'hui une promenade par les chemins creux s'impose. Ci-dessous une photo de l'un de mes préférés, tout près de Chartrier-ferrière.
Voilà, Memento Mori, mais fions-nous aussi à l'Ecclésiaste (VIII,15) : "Et j'ai loué la joie, car il n'y a rien de bon pour l'homme sous le soleil, si ce n'est de manger, de boire et de se réjouir, et cela l'accompagne dans son travail durant les jours de sa vie que Dieu lui a donnés sous le soleil."
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