A l'occasion d'une escapade trop rapide en Catalogne, j'ai découvert le livre de Christophe Lamoure, Petite philosophie du marcheur (Milan, 2007) et j'ai particulièrement été touchée par le passage ci-dessous :
"Le trajet le plus court - outre qu'il répond à un souci qui n'est pas celui du marcheur : arriver le plus tôt possible - est en montagne le trajet de l'épuisement et de l'échec. La ligne droite doit laisser place aux lacets : marcher en zigzag, c'est-à-dire en longeant la pente de droite à gauche et inversement, en ne s'élevant qu'un petit peu à chaque fois, permet de gagner les sommets. De légers détours par rapport à la voie rectiligne, loin d'être inutiles, rapprochent le montagnard de la cime, en rallongeant la distance qui l'en sépare. Savoir s'éloigner pour pouvoir se rapprocher, telle est la belle maxime qui s'écrit sous les pas du marcheur. Il ne griffe pas la pente d'un trait rageur qui part du pied du mont et va jusqu'à son sommet. Il corsète le mont d'une série de lacets qui l'étreignent délicatement et amoureusement."
De « pinchina » à Pinchinat
Il y a 2 heures
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire