Un homme et une femme s'installent en terrasse. Ils portent tous deux des vêtements discordants et désassortis, l'un avec des rayures horizontales, l'autre avec une savante composition d'obliques et de verticales.
- Je ne te comprends pas : nous arrivons dans un des plus beaux villages du monde et la première chose que tu fais c'est chercher une pharmacie.
- J'ai peur d'avoir une rage de dents, comme la dernière fois.
- Ah non, tu ne vas pas recommencer ! Dos cañas, por favor. Tu n'as toujours pas mis le pied chez le dentiste, I suppose ?
- ...
- A chaque fois qu'on part en vacances tu as le cric ou le crac. Je vais finir par croire que tu le fais exprès pour gâcher les meilleurs moments ! Repérer la pharmacie avant LE petit bar à tapas pour tout à l'heure, c'est vraiment pousser loin l'hypocondrie !
- JE NE SUIS PAS HYPOCONDRIAQUE ! Tu sais bien que je ne suis pas fragile, la preuve, je ne suis jamais malade. D'ailleurs, le médecin me l'a bien dit la semaine dernière...
- Effectivement, tu peux te réjouir de ta belle santé ! Le seul problème, c'est que tu as toujours quelque chose qui ne va pas.
- Tu exagères, je suis juste un peu fragile des reins. Dès que je prends une mauvaise position, je me coince. Et le rhume des foins, tu ne vas quand même pas dire que c'est de ma faute ! Il m'a donné quelque chose pour dormir et il a dit que si ça n'allait pas, je pourrais revenir le voir.
- Non, j'y crois pas !!!
- Je ne sais pas si je vais supporter cette chaleur. Tu comprends, je ne dors que cinq heures par nuit. Cinq heures, tu te rends compte ? C'est trop peu, à mon âge !
- Eh bien, heureusement que nous ne dormons plus ensemble ! Je me demande s'il y a des moustiques ici.
- Des moustiques ? Tu crois qu'il y a des moustiques ?
De « pinchina » à Pinchinat
Il y a 7 heures
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire