"Qui s'intéresse à l'art, et rassemble la bibliothèque s'y rapportant, se heurte immédiatement à deux problèmes. Le premier est financier : les livres d'art valent, en moyenne, trois ou quatre fois plus cher qu'un livre de texte - et parfois beaucoup plus -, ils ne sont jamais publiés en poche et, une fois épuisés, sont rarement réédités. Leur prix sur le marché de l'occasion peut alors monter très haut. D'où le regret de ne pas les avoir acquis sur le moment, ce qui incite à ne pas commettre la même erreur et donc à multiplier les achats pour ne pas avoir à le regretter plus tard. C'est sans fin. Quant aux catalogues d'expositions, ils ne sont par définition jamais réimprimés une fois l'événement passé. (...) Comment ensuite, à la sortie d'une exposition intéressante, hésiter à acquérir le catalogue ? Cela pourrait même être considéré comme un acte d'économie !"
Jacques Bonnet, Des bibliothèques pleines de fantômes (Denoël, 2008)
De « pinchina » à Pinchinat
Il y a 1 jour
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