Mi plans il còur a vivi in Fevràr
co il soreli al nas clìpit
sul plan tra i mons e il mar.
Lus sensa passiòn, lus vecia,
cui rajs ch’a s’cialdin apena
i lèins nus e l’erba secia.
La roja a spiegla tai sgivíns
li mari’ zalutis da li violis,
muartis ta la so siminsa.
Matin de douleur
Mon coeur pleure de vivre en février
quand le soleil naît tiède
sur la plaine entre la montagne et la mer.
Lumière sans passion, lumière vieille,
aux rayons qui réchauffent à peine
les branches nues et l'herbe sèche.
Le ruisseau renvoie l'image
des touffes jaunâtres des pensées
mortes dans leur semence.
Mon coeur pleure de vivre en février
quand le soleil naît tiède
sur la plaine entre la montagne et la mer.
Lumière sans passion, lumière vieille,
aux rayons qui réchauffent à peine
les branches nues et l'herbe sèche.
Le ruisseau renvoie l'image
des touffes jaunâtres des pensées
mortes dans leur semence.
Pier Paolo Pasolini, Poèmes oubliés / Poesie dimenticate (Actes Sud, "Un endroit où aller", 1996) - édition bilingue. Traduit du frioulan par Vigji Scandella
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire