"Il y a du tigré, du moucheté, du velu, du chevelu, du rayé, de l'écailleux, du cachemire, des pois, du bariolé, dans les tableaux de Séraphine. On dirait que ça ondule dans les nervures, que ça vibre dans la ramure, que ça grouille dans les fleurs, dans les arbres, les feuilles, les fruits. Des insectes, des oiseaux, des plumes, faisans, paons, pintades apparaissent, se bousculent. Séraphine fait vibrer les teintes, superpose les couches, les empâtements.
Elle se permet tout."
Françoise Cloarec, Séraphine : la vie rêvée de Séraphine de Senlis (Phébus, 2008)
De « pinchina » à Pinchinat
Il y a 1 jour
3 commentaires:
Ohé Nadine,
Que pensez-vous du film que Martin Provost vient de consacrer à Séraphine, avec Yolande Moreau dans le rôle-titre ? J'avoue que j'ai besoin d'être rassuré, car le sujet est drôlement casse-cou...
Hello Tatum,
Je ne l'ai pas encore vu. Le sujet est casse-cou, oui, mais Yolande Moreau me semble être la bonne personne pour incarner Séraphine.
J'ai été un peu déçue par le livre de Françoise Cloarec, à part le petit passage que j'ai repris ici.
Très bel extrait.
C'est drôle: il y a deux jours, notre ami et correspondant commun Alexandre (Gothic S.) m'interrogeait à propos de ce film. Va falloir se jeter à l'eau !
Bonne journée,
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