Il m'arrive de rester totalement insensible face à certaines propositions des artistes contemporains, même si les discours qui entourent la mise en scène de leurs oeuvres ont des arguments pour me séduire.
J'ai ainsi déambulé sans ressentir la moindre émotion, sans entendre le moindre message, sans que mon cerveau ne soit titillé par quoi que ce soit d'un peu stimulant, entre les oeuvres de l'artiste américain d'origine Cherokee Jimmie Durham, exposées au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris jusqu'au 12 avril. Indifférence et ennui, voilà tout ce que m'évoquent ces "pierres rejetées" (c'est l'intitulé de l'expo), ces objets, bouts d'objets, abjets et déchets qui servent de matière première à l'artiste - petit goût de déjà vu, non ? - ces petites vidéos où l'on fabrique une "oeuvre" en lynchant un réfrigérateur ou en écrasant un lit avec une grosse pierre. Ennui et lourdeur, cet art conceptuel povera censé porter les messages métaphorisés à l'excès de l'artiste en posture hiératique de surplomb ironique. Les oeuvres elles-mêmes semblent s'ennuyer, comme gênées d'être exposées à la va-comme-ça-peut en attendant mieux. Et franchement, non, une pierre de 34 x 41 x 20 cm aux faces peintes en vert printemps et rose bonbon ne devient pas une oeuvre d'art simplement parce qu'elle est posée sur un socle de 55 x 48 x 35 cm dans un musée d'art moderne.
Je ferai juste une exception à ces propos sans nuance sur une exposition qui m'a mise de méchante humeur : j'aime bien l'Arch de Triomphe for Personal Use, joyeusement décalé.
De « pinchina » à Pinchinat
Il y a 2 jours
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