Lorsque j'ai créé ce blog il y a deux mois, il faisait suite à un blog privessionnel collectif un peu fourre-tout, où j'étais beaucoup plus présente que les autres auteurs. Il me semblait plus sain de ne pas mélanger ce qui relève de la vie professionnelle et ce qui s'en écarte. "La langue des papillons", c'était pour moi un petit nid douillet, tout doux, parfois fantasque et impertinent. Je pouvais y déposer des choses que j'aimais et laisser toute lattitude à la touriste paresseuse qui se cache pas très loin dans un coin de mon âme.
J'ai ensuite et parallèlement mis en place un autre blog, strictement professionnel celui-là. Un vrai biblioblog collectif, avec une ligne éditoriale claire et comme objectif principal d'inviter toute l'équipe avec laquelle je travaille à mettre les mains dans le cambouis du web 2.0 tout en présentant une vision kaléïdoscopique du fonctionnement d'une bibliothèque de quartier. Un biblioblog collectif non institutionnel, afin que chacun soit libre de sa parole - il ne s'agissait surtout pas de parler d'une seule voix... L'aventure aura duré un mois, un joli mois d'août. Ce genre d'initiative, j'en ai conscience, relève de la transgression et il nous aurait fallu une grande force individuelle et collective pour qu'elle perdure. Il n'existe plus depuis hier. Je pense que pour les quelques collègues qui y ont participé, ce blog a été l'occasion de découvrir quelque chose de totalement neuf - il en restera bien quelque chose !
Je me retrouve donc à nouveau sans blog où aborder des questions professionnelles. Il va falloir que je trouve une solution : soit je m'en passe (après tout, pourquoi pas), soit je reviens, avec celui-ci, à un blog privessionnel individuel (mais cela change complètement sa nature), soit j'utilise un autre blog que j'avais laissé en friche (j'suis sérial-blogueuse), soit j'en crée encore un autre (à force, je vais relever de la psychiatrie). Je me donne quelques heures pour réfléchir, mais il faut vraiment que j'arrive à stabiliser quelque chose dans ce domaine !
Petit indice : j'ai installé ce matin dans la marge ma liste de partage Google Reader, qui penche nettement du côté professionnel.
L'autre question qui se pose est celle de l'anonymat : lorsque je parle de questions professionnelles, je préfère utiliser mon vrai nom, lorsque je suis plus dans le domaine de l'imaginaire j'aime bien m'inventer des personnages, le ptylonorhynque par exemple - si je l'abandonne, que va-t-il devenir, lui qui ne figure même pas dans le Petit Robert ?
De « pinchina » à Pinchinat
Il y a 1 jour
5 commentaires:
Ben pourquoi tu reviens pas à Thécaire en veille ? Ça avait l'air de refonctionner, non ?
Sur mi-blog, j'aimais bien le côté pop et le nuage de tags. Mais mi-blog a planté pendant 3 semaines, ce qui est fort désagréable...
Sur blogger, j'aime bien le blogroll "en mouvement" et la facilité d'utilisation.
Pour parler de questions professionnelles, je préfèrerais un blog polyphonique qui serait une autre façon de travailler ensemble. Mais devoir demander des autorisations pour bloguer, ça ne me dit pas trop.
Là, tout de suite, c'est la panne !
Bonjour,
Où en est votre réflexion? avez-vous créé un autre blog? est-ce les collègues qui ont demandé d'arrêter ce blog professionnel? y-at-il eu des débordements?
bon courage
@ Kat
Non, il n'y a pas eu de "débordements", mais un faisceau d'éléments convergents qui ont fait de ce blog pro collectif une performance éphémère :
- certaines collectivités territoriales ne sont pas tout à fait prêtes (doux euphémismes) à accepter que des fonctionnaires territoriaux utilisent des outils 2.0 qui induisent de la liberté et de la transparence ;
- Dans une équipe de 16 personnes, il y a forcément des gens tout disposés à expérimenter ce qui est nouveau et d'autres qui le sont moins - il suffit parfois d'un tacleur habile pour faire échouer un projet ;
- Ce qui a posé problème aussi, c'est qu'une collègue et moi avons décidé d'écrire sous notre vrai nom, deux autres sous leur prénom + l'initiale de leur nom (les autres sous pseudos) - chacun était libre de ce choix, mais nous étions donc quatre aisément identifiables. J'ai entendu récemment : ce sont les GRANDS BIBLIOBLOGUEURS qui bloguent sous leur vrai nom (le sous-entendu était clair : OR..., DONC...).
- Pour ceux et celles qui ont participé et pour lesquels c'était une grande première, constater qu'il est possible de cliquer sur un lien pour devenir auteur, qu'il est agréable et facile de remplir son profil, que publier un post avec une image c'est faisable, qu'être lu cela apporte des satisfactions, pour ceux-là donc, il reste l'envie de faire quelque chose ensemble et de s'ouvrir à ces nouvelles pratiques ;
- En fait, dans ma bib de quartier nous sommes allés un peu plus vite que dans les autres bibs du réseau, en informant notre directeur mais sans vraiment demander d'autorisation - depuis peu, nous sommes autorisés à avoir des blogs personnels après autorisation...
- En ce qui me concerne, je suis tenace : je garde La langue des papillons pour ce qui ne relève pas du professionnel + 1 post quasi-quotidien sur Le bibwebzine (sous pseudo pour l'instant). C'est aussi un lieu collectif, même si ce n'est pas un outil d'équipe.
Voilà. Longue réponse pour ce que je considère comme du travail en cours.
Cordialement
bonsoir,
Merci pour cette réponse précise dont je pressentais beaucoup la teneur. J'ai remarqué également une grande résistance aux usages 2.0 dans ma structure et évite pour l'instant toute solution 'frontale'. Ce bouleversement des circuits d'info traditionnels n'est jamais apprécié par ceux qui détenaient auparavant toute l'info. que nous devenions acteurs et producteurs de contenus ou même générateurs de facilités n'aboutit pas à une reconnaissance de l'utilité professionnelle de notre travail. L'intégration des nouveaux outils est mal vécue car elle redistribue des cartes à un nouveau profil de joueurs...Nous devons jouer notre rôle de personnes-ressources et apprendre la patience avec un vrai travail de médiation autour de ces nouvelles (plus si nouvelles d'ailleurs..)pratiques de veille, de com... Je suis heureuse de voir les mots liberté et transparence, j'ajouterai aussi démocratie participative et projets collaboratifs. bien sur, on est en avance mais je lis aussi les mots "tenace" et "travail en cours". Je les utilise pour les quelques projets qui restent encore à flot. quant à ceux qui démontent ce grand travail avec tous ces changements de pratiques, il va falloir leur montrer l'utilité de la démarche.Le métier évolue et se trouve transformé par ces projets. C'est un nouveau"coeur de métier" qui apparait peu à peu , dessiné par la ténacité de certains.
en ce moment, nous demandons l'autorisation pour un espace netvibes!!! pour y incorporer des ressources en ligne et des liens vers des sites sélectionnés... nous sommes très loin d'une expérience de blog.
bon travail en cours, cordialement,
Enregistrer un commentaire