"Sais-tu ce qui m'a d'abord plu en toi ? L'infinie tristesse de tes yeux. Cette peine profonde, viscérale, de quelqu'un qui a mal au monde entier. Tes yeux sont tristes même quand tu ris. Tu ne le sais peut-être même pas... Tu te souviens de cet été où nous passions des journées entières allongés au jardin, et où tu me racontais de si belles choses ? Quand la boîte magique s'est cassée, tu te rappelles la boîte magique ? Mon Dieu, que c'est loin ! C'est peut-être à ce moment-là que je suis tombée amoureuse de toi. Cet été-là, quand, allongée près de toi, j'écoutais ta voix des heures durant."
Robert Hasz, La forteresse - traduit du hongrois par Chantal Philippe (Viviane Hamy, 2002)
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